L’infinitif des pensées

éditions de l’Éclat, 2000, 22 x 15,1 cm, 256 p., isbn 2-84162-042-5

1. Toute pensée est penser. Sinon ce n’est que dépouille, bel objet, joli substantif.
2. Toute pensée est à l’infinitif et peut s’exprimer en n’employant que des infinitifs. Il y a les verbes et leurs conjonctions. Et les verbes se composent entre eux sans se soucier de substantifs ni de qualificatifs. Laisser courir penser.

Penser en acte : et l’homme préfère considérer la formule comme simple juxtaposition de mots, quand il fait le constat d’une «pensée séparée de la vie». Cela viendrait-il qu’il ne pense qu’avec des mots qui le tirent le plus souvent vers ce qu’ils veulent communément dire, et non plus vers ce qu’il voudrait, lui, penser ? Comment chercher, dans ces conditions, une façon acceptable d’être et de penser ?

Tout au long de ses carnets d’Ouessant, d’essais parallèles de transcriptions à l’infinitif de Descartes, Nietzsche, Wittgenstein, Kant, Aristote ou Heidegger, de postfaces à Croire devoir penser, et d’annotations au «chantier de la philosophie», Emmanuel Fournier détaille avec une grande honnêteté et un sens minutieux de l’humour ce qu’il entend par «penser à l’infinitif».

L’infinitif des pensées, éditions de l’Éclat

Lire le texte de la présentation effectuée Librairie Michèle Ignazi, Paris 4e, 15 mars 2000

Lire le compte rendu de Dominique Janicaud dans Philosophie, 2001, n° 69, p. 95


Table

I. Trois axiomes, deux remarques de grammaire, deux avertissements au lecteur et quelques notes personnelles en avant-propos

II. Trois carnets préliminaires 1990-1992

III. Premières annotations. Des sujets et des objets ; qu’ils sont commodes pour penser

IV. Trois essais de transcription à l’infinitif – Descartes, Kant, Nietzsche

V. Carnet d’Ouessant, juillet 1992

VI. Postfaces précoces à Croire devoir penser

VII. Deuxièmes annotations.  Chercher la vérité en un seul verbe – Interprétation infinitive de propositions de Ludwig Wittgenstein

VIII. Carnet été 1991

IX. Carnet d’Ouessant, juillet 1994

X. Postfaces tardives à Croire devoir penser – Projet de postface selon L’Homme qui rit de Victor Hugo

XI. Troisièmes annotations. De la grammaire – Secondes interprétations infinitives de Wittgenstein

XII. Quatrièmes annotations. Penser sans noms ; des substantifs et de l’infinitif

XIII. Carnet automne-hiver 1995-1996

XIV. Carnet d’Ouessant, juillet 1996

XV. Nouveaux essais de transcription à l’infinitif – Aristote, Heidegger

XVI. Cinquièmes annotations. Du nom et du verbe “être” – Platon

XVII. Carnet d’Ouessant, juin 1997

XVIII. Carnet d’Ouessant, août 1997

XIX. Sixièmes annotations. Du “dit” et du verbe “dire”

XX. Carnets d’Ouessant, juillet 1998

XXI. Préfaces à Vita infinitiva II