Savoir être

Les Laboratoires d’Aubervilliers, 2021, 22,1 x 20 cm, 5 p.

Expliquer en supposant, mais avoir encore

     à expliquer pourquoi avoir dû supposer.

Et pour l’expliquer, à nouveau supposer et…

Supposition d’une chose en explication d’une autre. Quel lien entre la chose première et la seconde ? Nouvelles suppositions pour l’explication du pourquoi des premières suppositions ; nouvelles causalités, nouvelles redescriptions, nouvelles adjonctions pour l’explication des explications…

De simples suppositions au début, de simples hypothèses, sans intention de fixation et sans idée de lendemain. Puis oubli de la construction, conviction d’une perception “réelle” de l’être sous la supposition. Mise en doute du caractère spéculatif de la présomption initiale.

La langue infinitive ne laisse rien derrière elle, pas de théorie figée du monde, pas de directive pour mettre les foules en ordre. Elle donne seulement une partition, ouverte à l’interprétation et à nos voix intérieures. Naturellement, elle s’est trouvé une alliée dans la musique, qui se développe et s’évanouit dans l’air sans rien laisser de solide, comme on le sait. Comme je ne suis pas compositeur, j’ai demandé à une amie, Marianne Arzel, qui dirige une chorale bretonne, de me fournir des partitions d’airs gallois. J’ai composé des textes en suivant la mélodie et la métrique de ces airs. Et la chorale a chanté ces chants.

Texte de l’Entretien avec Pascal Poyet, Laboratoires d’Aubervilliers, 6 mars 2020

  • publié dans Le Journal des Laboratoires, 2021, cahier N, p. 81-85

Table

Écriture infinitive

Traduction grec-français et transcription infinitive

Transcription français-infinitif

Transcription infinitif-substantif

Écriture substantive

Transposition verbe-verbe en langue infinitive