Ouvrages collectifs, composés et édités avec François Delaporte et Bernard Devauchelle
La Fabrique du visage
Éditions Brepols, 2010
Chapitre : Une identité à façonner
Ainsi la greffe nous apprend-elle que le visage n’appartient pas à celui qui le donne, mais à celui qui le reçoit, le porte, l’irrigue, l’innerve et le fait vivre. Mais elle nous rappelle aussi ce joli préalable sans lequel une greffe n’aurait pas tout son sens : nos visages ne demandent jamais qu’à s’animer, nous cherchons peut-être toute notre vie celles ou ceux qui changeront notre visage, l’autre qu’on aimera et qui rendra notre visage vivant parce qu’on l’aimera.

E Fournier, collage d’images, 2009
- Cadrer le visage, ou l’identité recevable
- Les énigmes de « l’expression neutre »
- Un greffon véhicule-t-il une identité ?
- Anatomie, psychologie, ou : d’autres déterminants de l’identité
- Une identité toujours à modeler
- Une page où dessiner notre identité
Chapitre : Un visage à déchiffrer ou Ce que dit le visage et ce qu’on lui fait dire
Notre visage n’est pas fini. Il reste à déchiffrer, un travail qui n’est pas toujours aisé. Il se pourrait que ce travail de déchiffrage révèle une part de notre indétermination là où nous nous attendons plutôt à trouver des signes de reconnaissance et des éléments de certitude.
- Tout n’est pas indéterminé
- Le travail d’explicitation de Duchenne
- Subtil travail de déchiffrage

Transplanter
Éditions Hermann, 2015
Chapitre : Greffes d’idées, greffes de rien ?
Le greffon est découpé dans l’écorce autour d’un beau bourgeon du rameau. Oter le limbe des feuilles du bourgeon, pour diminuer la transpiration du greffon. Garder le pétiole qui servira à la manipulation. Avec le couteau, on coupe l’écorce sous forme d’écusson ou d’écu médiéval. On fait une incision transversale au-dessus de l’œil, puis du haut vers le bas, une coupe longitudinale passant des deux côtés du bourgeon, et se finissant en pointe sous celui-ci, afin de prélever l’écusson et une partie de l’aubier, en un seul mouvement.
La levée du lambeau composite s’effectue en libérant d’abord les vaisseaux faciaux du côté droit, la bascule du lambeau se faisant sur les vaisseaux du côté gauche. Ce n’est qu’en fin d’intervention au moment de la section-ligature des vaisseaux du côté gauche que l’on verra bien sûr les signes de souffrance ischémique du transplant.
Tenir l’écusson par le pétiole et décoller l’aubier du reste de l’écusson avec un mouvement de rotation. Ne pas toucher la partie interne et juteuse mise à nu, qu’on appelle le cambium.
Introduction
Les verbes de la transplantation
Première greffe, visage sur végétal
Prélèvement et préparation du greffon
Préparation du receveur
Insertion du greffon
Entre-deux-greffes
Résistance des vivants
Greffes d’idées
Résistance des idées
Une langue d’indétermination
Deuxième greffe, questions sur équations
Choix et préparation des textes
Les verbes de la consolation (extraits)
Une question d’entraide